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Mécomptes cruels, Georges-Olivier Châteaureynaud (nouvelles)
La cruauté pourrait bien être, tous contes faits, l’inclination la mieux partagée.
Dans les jeux de l’amour, floueurs et floués s’y adonnent avec constance,
mettant à souffrir autant de passion qu’à faire souffrir, jouissant de
l’un et de l’autre au gré impitoyable du hasard, incertains, à la fin de
l’histoire, d’avoir ou d’être trompé(s), mais bien sûr, en revanche,
qu’il n’y a que cette douleur qui vaille.
Avec ces cinq nouvelles, teintées
d’une ironie pleine de tendresse pour des perdants magnifiques dans lesquels
chacun refusera de se reconnaître, Georges-Olivier Châteaureynaud trille de
variations tour à tour goguenardes, inquiètes ou mélancoliques, la mélodie
de nos existences.
ils ont dit :
"Clin d'œil à Villiers de l'Isle-Adam ? Peut-être à moins qu'il
faille voir là une référence à l'attente qui dérape, aux espoirs floués,
à la tragédie sous les pieds de qui un humour subtil, souvent grinçant vient
couper l'herbe... bref, à tous ces savoureux grains de sel dont Georges-Olivier
Châteaureynaud sait agrémenter ses récits." (Isabelle Roche, Lelitteraire.com, lire la note critique
complète)
"Il suffit d’un rien pour que le banal bascule dans
l’extraordinaire, pour que la cruauté, jusqu’alors dissimulée sous
les oripeaux du quotidien, se révèle. Un rien qu’un regard exercé ou
qu’une âme rompue mettra au jour. Georges-Olivier Châteaureynaud se
penche, dans la dernière livraison des éditions auxerroises Rhubarbe,
sur quelques barbaries qui régissent, souvent, les jeux de l’amour. Ce
prince de l’écriture trousse, en cinq courts récits, les portraits de
« perdants magnifiques ». On aime notamment ces deux donzelles, Alcyone
et Bételgeuse, femelles cruelles qui s’inventent, juste pour le
plaisir, un challenge insensé. La mort devait désigner le vainqueur, la
vie choisira les vaincues…" (Vincent Roussot, L'Yonne
Magazine 19-25 juin)
"On connaît l'art de l'auteur pour trousser des contes où l'humanité
se révèle en creux. Une forme à la fois rouée, rude et poétique de la
compassion exprimée dans une langue qui est toujours une fête. Ces cinq
"mécomptes" mobilisent des personnages dont la quête - si
extravagante ou pathétique soit-elle - débouche sur des voies inattendues,
étranges ou fatales. On peut espérer Austerlitz et tomber sur Watterloo. Pour
ouvrir le ban, voici deux flamboyantes Marie-Chantal, rivales au demeurant, qui
se sont fait le pari d'être la première à mener un homme au suicide par
désespoir amoureux. Non, mais sans blagues..." (non signé, Le
Vif/L'express 7-13 juillet)
Cinq très beaux textes réunis sous un titre clin d’œil à
Villiers de l’Isle-Adam (hommage à un fantastique précurseur), où la cruauté
est déclinée avec subtilité : cruauté involontaire, supposée, réelle,
subie ou imposée… Une cruauté souvent bien adoucie par la tendresse de
l’auteur pour ses personnages. A lire sans modération…(Serge Cabrol, Encres
vagabondes le site, 19 septembre 2006) lire
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