Ça va de soi (prose) |
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Ça va de soi, Eric NivalVous ne lirez pas ce livre, ça va de soi. Du moins, pas comme un autre livre, avec un début, un développement et une fin. À l’heure où le nouveau télescope spatial James Webb pourrait bien nous apprendre qu’il n’y a jamais eu de Big Bang, la simple beauté des pivoines peut suffire à entrer dans un livre comme dans une rivière un peu tumultueuse dont on négligera le chapitrage, signalétique elle-même dérivant dans le courant. Cette odyssée de l’écriture vous relatera en moins de vingt pages la naissance de la première phrase. Vous croiserez un chat, un singe dans son dictionnaire, un éditeur sagace, une présence innommée, tantôt bienveillante tantôt décapante (et parfois les deux), un voisin jardinier et des rafleurs de lard. Et même un auteur. Ou plusieurs, se disputant, voire se volant la paternité de l’œuvre en cours ? Et mille fausses pistes, digressions, ponctuations qui peinent à ponctuer, chausse-trapes lexicales, emprunts et citations qui sont la nature de cette écriture. Au bout, il n’y aura pas d’Ithaque, les livres, fussent-ils publiés, ne sont que des états transitoires d’un quotidien expressément fictif. 310 pages, 22 € ; couverture et dessins intérieur de Ahmed Ben Dhiab Ils en ont dit :Mathias Lair "l'amour noir" sur Boojum Jacques Morin, Décharge 198 (et, suite et fin)
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